Kakejiku - Calligraphie Ki

"Ki", 氣, est l'un des concepts les plus controversés des arts martiaux japonais ainsi que des arts martiaux chinois (où il est connu sous le nom de "Chi").

Le Kanji est composé de deux parties, 米 et 气, respectivement "riz" et "air/vapeur". On dit souvent qu'il représente la vapeur qui sort lors de la cuisson du riz, ce qui est cohérent avec l'idée derrière le concept de Ki, qui se traduit par "souffle, gaz, atmosphère, esprit, âme, cœur, sentiment, humeur", etc. Dans l'Antiquité, le riz était la principale source d'énergie du corps humain et était donc rattaché au concept de vie lui-même.
De nos jours, Ki est utilisé dans de nombreux mots différents, tels que "Kimochi" (sentiment), "Kiko" (climat), "Kiatsu" (pression atmosphérique), "Kion" (température), "Kiai" (bref cri prononcé lors de l'exécution d'une attaque), etc.
Dans le monde des Budo ainsi que dans le monde spirituel, Ki est l'essence de la vie (ce qui est cohérent avec le Kanji représentant le riz cuit), la force invisible qui lie toutes choses. C'est pourquoi il est au centre du mot Aïkido, mais aussi un concept clé dans tous les arts martiaux.
C'est un Kanji qui a souvent été dessiné par le fondateur de l'Aïkido, Morihei Ueshiba, comme concept central de ses croyances spirituelles rattachées à l'Aïkido.

En japonais moderne, il s’écrit simplement 気, mais l’ancienne version 氣, également appelée Kyujitai, est souvent utilisée pour la calligraphie.

Ce Kakejiku est fait avec du papier "Washi" japonais traditionnel. Le papier est fixé sur un morceau de tissu traditionnel en pur coton. Les Ichimonji (bandes décoratives en haut et en bas) sont faits d'un mélange très traditionnel de coton et de soie synthétique appelé Donsu. La soie synthétique utilisée pour ce Donsu est faite de fibres préalablement teintes, ce qui est le meilleur processus de production traditionnelle de Donsu. Confectionné par Maître Koreian, ce produit est tout simplement une œuvre d'art, réalisée de la manière la plus traditionnelle. Chaque pièce est bien entendu scellée du sceau du maître artisan.

• Maruhyoso Kakejiku : est divisé en 4 sections, la section supérieure appelée "Ten" (paradis en français), la section inférieure appelée "Chi" (terre en français), et les deux piliers sur la droite et la gauche supportant le paradis. Du fait que les Kakejiku se regardent en étant en Seiza, provoquant un effet de perspective, la partie Paradis est plus longue que la partie Terre, pour l'équilibre. Taille totale : 45 cm x 91 cm ~ 103 cm.
• Sandanhyoso Kakejiku : Divisé de la même manière que le Maruhyoso, il se différencie par les "Ichimonji" en haut et en bas de la calligraphie elle-même. Ichimonji signifie simplement "ligne droite" et se réfère généralement à une bande droite décorée d'un motif traditionnel. La partie Ichimonji est faite d'un tissu différent. Les "Futai", deux morceaux de tissu suspendus en haut, sont fabriqués à partir du même tissu/motif que l'Ichimonji. Taille totale : 45 cm x 108 cm ~ 120 cm.

Dans le Shodo, la maîtrise est souvent divisée en 3 catégories, correspondant à 3 styles différents, chacun plus avancé que le précédent, de manière similaire au concept de Shu-ha-ri. Le Kaisho represente le style le plus basique/académique, les Kanji sont clairement identifiables, et écrits de la même manière qu'ils le seraient dans une écriture régulière. Kaisho représente donc "la forme". Gyosho est le style semi-cursif, un style dans lequel le pratiquant de Shodo commence à s'exprimer personnellement; les Kanji sont encore facilement lisibles pour les natifs japonais, mais plus difficiles à lire pour les non-natifs. Le style Gyosho est ce que l'on pourrait qualifier une "digression". Sosho représente la séparation de la forme académique, un style qui permet au maître de s'exprimer totalement librement; les Kanji sont souvent très difficiles à lire ou a reconnaître, même par les lecteurs natifs japonais. A l'heure actuelle, nous n'offrons que les styles Kaisho et Gyosho. De ce fait, les calligraphies proposées ici sont toujours lisibles et adaptées pour un Kamiza.
Dans les créations de maîtres Koreian, le style Kaisho est un peu plus cursif que ce qu'un étudiant moins gradé pourrait produire. Le Gyoshotai ne ressemble pas encore au style Sosho mais reste très personnel, bien plus que ce qui est traditionnelement attendu pour les productions de style Gyosho.

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